
La peau de chagrin - Honoré de Balzac
Genre: Roman philosophique
Présentation:
Vers la fin du mois d'octobre 1830, un jeune home entra dans un casino afin de jouer les dernières pièces de ses économies. Victime d'une enfance difficile, d'un père trop distant, et de l'amour qu'il nourrissait pour une femme sans cœur, en cette fin d'octobre notre héros connaîtra les affres de l'infortune. Ayant atteint le paroxysme du désespoir, Raphaël, du haut du pont Royal, voulu mettre un terme à toutes ses souffrances. Cependant, avant le saut final, Raphaël entreprit de se promener pour la dernière fois dans les galeries commerçantes de Paris afin de contempler le paysage, de la même manière qu'un condamné à mort s'émerveille devant la nature quelques heures avant son exécution. Mais durant cette accalmie, un commerçant d'une boutique lui offrira un Talisman :" La peau de Chagrin". Celle-ci changera à jamais sa vie. Mais comme tous les contrats signés avec le Diable, ce marché entraînera irrémédiablement des conséquences inattendues !
Avis personnel:
Un grand chef-d’œuvre! Ce récit démontre bien les imperfections humaines, où, au moins une aura la première place: la vanité. Le héros qui, à un certain moment, aura le pouvoir de tout changer, aura pour seule obsession de n'améliorer que sa vie. " Vouloir nous brûle et pouvoir nous détruit" est l'expression maîtresse de ce roman. La narration est rétrospective dans la première phase du roman, dès la découverte du fameux Talisman la narration connaîtra des changements temporels, tantôt embrassant le passé du héros, tantôt décrivant sa situation présente.
A l'inverse des tragédies grecques où le " Deus ex-machina" apparaît à la fin de l'histoire dans le but d'améliorer la situation du héros, le Talisman appraît lui dans le début du récit entraînant comme conséquences le bouleversement total de la situation, ce qui fait de ce livre une merveille de la pensée littéraire.
Ce qui m'a le plus touché dans ce roman, c'est bien le style d' écriture balzacien. En ayant lu "Le père Goriot" ou ême "La Raboullieuse" toujours de Balzac, il est difficile d'imaginer que " La Peau de chagrin" dérive du même auteur. Le style philosophique, le roman à caractère autobiographique mélangés au conte fantastique est un plaisir pour a pensée. Néanmoins, la morale du récit peut être retrouvée dans les paroles du Christ: " Quel profit y aura-t-il pour un homme s'il vient à gagner le monde entier, mais le paie de son âme?" ( Matthieu XVI:26)
Luca Giovannetti